mardi 29 mars 2011

Cercle vicieux

Au moment de commencer ce message, je ne sais même pas comment le titrer.

Ce midi, nous avions rendez-vous avec "l'équipe enseignante" pour Alexis, et ça ne s'est pas bien passé.
Nous sommes encore sous le choc de la rencontre, amers, déçus et une nouvelle fois révoltés. 
Nous y sommes allés à deux, et il fallait bien ça.
Il y avait là la maitresse, le directeur, la psychologue et une psychologue stagiaire à titre d'observatrice.
Ce que nous craignions du retour de la maitresse s'est avéré exact. Sa relation avec Alexis et la relation d'Alexis avec elle sont mauvaises.
Le remplaçant avait laissé comme appréciation qu'Alexis avait intégré son rôle d'élève, que tout se passait bien, qu'il exécutait correctement les instructions qui lui étaient données. Son appréciation a elle est que ce comportement est l'absolu contraire de ce qu'elle voit depuis son retour.
Avec elle, il n'écoute pas, ne fait pas ce qu'on lui demande, ne prend pas les bons stylos, ne veut pas faire les exercices. Le seul point positif, ce sont les bonnes relations qu'il a avec ses camarades.
Sans relater toute la réunion, quand nous avons demandé ce qui pouvait être envisagé, la maitresse n'a rien su dire, et la psychologue scolaire nous a dit de le ramener chez la clinicienne qui lui avait fait passer les tests pour un suivi parce que forcément, il devait souffrir quelque part, d'ailleurs la disynchronie des tests de QI montrait que quelque chose n'allait pas.
Ca m'a ramené à mon amie de région parisienne à qui on recommandait d'emmener son fils chez un comportementaliste, comme pour les chiens.
Dégoûtés, nous sommes dégoûtés.
La situation est tellement mauvaise qu'Alexis ne prend pratiquement plus la parole, même quand il sait répondre, sauf en allemand où il le fait un peu à tort et à travers.

La psychologue a bien relevé, comme nous, que si ça se passait mal avec elle et pas avec le maitre, c'est que certainement quelque chose était différent quand c'était elle qui avait la classe; mais rien n'en est sorti sur ce qui pourrait positivement faire repartir l'enfant sur le chemin de l'apprentissage.

Nous entrevoyons nettement entre Alexis et l'enseignante un cercle vicieux dans lequel, il se raidit, et stoppe tout effort pour la faire bisquer, sans pour autant l'affronter (il dit toujours oui), mais en faisant trainer, en ne commençant pas son travail, et elle de le voir si peu scolaire, se crisper à son tour et lui faire ressentir son agacement ce qui provoque chez l'enfant un sentiment de puissance, et une envie de poursuivre sa grève de la lenteur. Il ne peut se rendre compte, bien sûr que ça ne fait que le desservir.

La suite dans quelques jours. 

1 commentaire:

  1. Oui, ça ne peut que le desservir... mais à 6 ans, il est loin d'en avoir conscience :( Par contre, l'enseignante, elle, devrait en théorie le comprendre & tt faire pour solutionner le souci (qui de tte évidence est un souci entre elle & lui, puisqu'effectivement, avec le maître remplaçant, pas de pb !).
    Je comprends votre désarroi à ts les 2 & j'imagine sans difficulté la souffrance d'Alexis :(( Que faire ? Un changement d'école en urgence n'est pas possible ??? Parce que le risque ds une situation pareille est à mon avis qu'Alexis entre ds un mutisme total à l'école & assimile le travail scolaire à des pensées ts négatives. C'est ensuite ts difficile de revenir à une vision positive de l'enseignement... :((

    C'est qd même dingue d'avoir une équipe enseignante aussi butée & étroite d'esprit !


    En vous souhaitant BCP de courage
    Alexandra

    PS : n'avez-vous pas tenté de vous rapprocher d'asso pour EIP ? Certaines antennes de l'AFEP ou de l'ANPEIP ont été d'une gde aide sur le plan scolaire pour des gens qui en témoignent sur les forums de parents d'enfants doués. Peut-être une piste à explorer pour essayer de remédier à cette détresse !?

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