lundi 25 octobre 2010

Pour vivre heureux, vivons cachés

Pour vivre heureux, vivons cachés
Plusieurs fois j'ai lu cette phrase de la part de gens qui exprimaient qu'il était préférable de ne pas afficher son confort financier pour ne pas éveiller la jalousie ou la malveillance. Ne possédant par le même confort financier, je n'avais pas (et n'ai d'ailleurs pas plus) d'opinion sur le sujet.

Aujourd'hui, je me pose (et nous nous posons) la question de savoir à qui nous pouvons dire et à qui il vaut mieux ne pas dire ce que nous savons de notre enfant.

Il va sans dire que nous n'avons rien à cacher à la famille proche, ou aux amis de la famille qui sont comme la famille. Ils sont un peu partie de nous et nous n'avons pas d'inquiétude. Sentir qu'ils ne nous comprennent pas serait sans doute une déception immense. D'ailleurs nous sommes persuadés qu'ils nous comprennent.

Ensuite, il y a le reste du monde. Les lambdas, les simples inconnus, les peu connus les vagues copains, les connaissances, d'autres parents, etc. Pour eux, bien sûr, il n'y a rien à dire. Dans le meilleur des cas, nous n'avons à nous attendre qu'à de l'indifférence, dans le pire des cas, à de la jalousie, ou de l'hostilité.

Et puis il y a ce qu'on appelle en anglais la "grey list". Ceux pour qui on ne sait pas. Tous ceux qui ne sont pas du tout des inconnus, mais qui ne sont pas non plus les amis de la famille, le premier cercle dirais-je. 
Déjà, je sentais parfois un malaise quand je disais l'an dernier, vers Noël que mon fils de tout juste 5 ans savait lire.
Et maintenant? Nous savons que nous avons un enfant un peu hors norme, hors stantard. Si nous parlons de QI, c'est sur nous allons être des vantards, alors que pour nous ce n'est qu'une manifestation chiffrée de son mode d'apprentissage. Si nous parlons de mode d'apprentissage différend, nous devons justifier. Si nous parlons de sa scolarité, il est difficile de faire l'économie d'une explication sur son avance. Pas évident.

Et au milieu? Alexis. Qui nous étonne encore. Qui intègre les pluriels, les certaines orthographes compliquées, qui ne recopie pas ses 3 lignes d'écriture, mais qui les couche sous la dictée, qui s'éclate à multiplier intuitivement de petits chiffres (alors que nous ne lui en avons pas parlé et qu'il ne l'a pas vu à l'école) et et les dizaines, centaines, milliers (100x7, 1000x5, etc.)

Et encore et toujours la même question: comment apprendre aux enseignants comment notre enfant n'apprend pas de la même manière? Leur parler? Leur imprimer de la documentation? faire venir la psychologue à l'école? Comment améliorer notre relation avec eux?

Vivons cachés mais de qui? Combien de temps? Est-ce pour les bonnes raisons?

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