vendredi 24 septembre 2010

Nous aurions pu nous en douter!!

"Ayayons! Ayayons!!"  Alexis se tient aux barreaux de son lit, il frétille. On vient de lui demander au réveil de sa sieste "tu veux aller jouer au parc ou tu veux aller voir les avions à Orly avec Papa?
Alexis ne marche pas encore tout à fait. Il fait de très longues siestes. Je l'ai emmené regarder les avions en bout de piste d'Orly à Villeneuve le Roy ou à la coulée verte, ou à Wissous quelques fois. Les premières fois il tenait assis entre mes jambes en tailleur. Il est très vite devenu monomaniaque. Il peut passer une heure à regarder des photos d'avions qui défilent en boucle sur l'ordinateur. Une concentration étonnante pour un enfant d'à peine plus d'un an.
Parfois, il fixe des images pendant plusieurs minutes sur ses livres.
Parallèlement, sur ses jeux d'éveil, il apprend sans se tromper l'alphabet et les chiffres en français et en anglais (puisque le bouton permet de passer de l'un à l'autre). Il comprend les ordres simples que nous lui donnons dans l'une ou l'autre langue.
Pour nous rien d'exceptionnel, alors. Plein d'enfants ne jouent qu'avec des voitures, et alors? Le notre apprend l'alphabet  tranquillement dans sa chambre. A 2 ans, il compte sans se tromper jusqu'à 10. Bon. Nous nous disons que nous sommes ses parents, et comme tous les parents, nous le trouvons formidables, mais à la vérité, nous pensons alors que presque tous les enfants connaissent leur alphabet à 2 ans, savent compter jusqu'à 10 ou plus à cet âge, et tous connaissent toutes les couleurs principales à ce moment. Ceux qui ne le savent pas, sont des enfants qui pour nous ont développé des capacités physiques, ils apprendront ça plus tard.

Nous sommes d'ailleurs un peu surpris, quand à 2 ans et demi, nous voyons que les enfants de l'école ne savent pas leur alphabet. Alexis est notre premier enfant. Nous n'avons aucun point de comparaison. Nous aimons notre enfant, mais nous ne souhaitons pas avoir un génie à la maison. Nous ne souhaitons pas prendre de l'avance sur son apprentissage.

En tous cas. A son entrée à l'école à 2 ans et demi (3/4), Alexis parle comme un livre, il est toujours monomaniaque des avions, il rêve beaucoup, et en classe, il se fait très vite remonter les bretelles.
Ce n'est que le début d'une série assez longue.
Nous aurions pu nous douter, si nous avions su, que ces aptitudes d'apprentissage autonomes, son aisance langagière, sa manière de se concentrer sur des livres, sa mono-manie, son besoin de comprendre les choses mécaniques sont certaines des caractéristiques des enfants précoces. Tout comme son sens aiguë de l'injustice, quand il se fait gronder à la place du chat.
Mais bien sûr. A l'époque, nous nous en fichons éperdument; nous ne comparons pas spécialement notre enfant aux autres, d'autant qu'il est gardé à la maison (garde partagée), nous n'imaginons pas un instant qu'Alexis est différent. Il est comme il est. Les autres enfants sont comme ils sont, pour nous tous différents, tous sympas, soit plutôt physiques, soit plutôt intellos, mais ni plus bêtes, ni plus intelligents, ni plus pénibles que le notre

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