L'année prochaine

Les choses se dessinent doucement pour l'année prochaine.

Il nous est toujours difficile de nous dire que nous le changerons d'école; c'est pourtant une idée qui fait son chemin.
Je pense que l'idée qui nous fait le plus violence est le fait qu'Alexis serait étiqueté "enfant à problème" et que cette étiquette le suive jusqu'au bout. Nous ne parvenons pas à saisir pour quelle raison cet enfant dont nous connaissons les qualités et les défauts puisse avoir des défauts tels que l'idée que s'en fait sa maîtresse cette année le suive l'an prochain.
Il est probable également, je suppose, que de notre côté nous n'assumions pas notre échec de communication avec l'enseignante, que nous ne sommes pas décidés à quitter le terrain.

Mardi nous rentrerons en contact avec une école à 10mn de chez nous, une petite école publique de 3 classes où on nous a recommandé de nous adresser. A reculons, nous frapperons aussi à la porte du privé. Je crois que l'expérience de cette année nous a un peu échaudés et que nous aurons du mal à nous départir d'une inquiétude lié à la manière dont Alexis sera perçu l'an prochain.

Dans tous les cas, les avis pour une changement d'école semblent unanimes autour de nous. Que ce soit la psychologue clinicienne que nous avons revu et qui nous a confirmé qu'il allait très bien et que sa santé psychologique et sa robustesse mentale étaient plutôt très bonnes, ou nos parents et amis. Tous ne voient comme solution qu'un changement radical d'atmosphère.
Ils ont sans doute raison, si nous souhaitons briser son début d'enfermement dans un effet de pygmalion inversé.

Fin mai, nous avons une nouvelle réunion à l'école pour discuter d'un éventuel saut de classe. J'espère que d'ici là, notre décision sera proche du murissement. Nous avons tous besoin d'un début de sérénité, car pour l'heure, je nous crois plus révoltés qu'apaisés.