Discussion avec le maître.

Jeudi midi, nous avons parlé avec le maître d'Alexis. Enfin. Ca s'est bien passé. Pas de soucis.

- Au niveau maths et calcul, rien de spécifique ne sera fait. Alexis n'est pas assez mur pour travailler tout seul sur des exercices de CE1, et lui ne peut pas faire classe à Alexis tout seul pendant que le reste de la classe fait autre chose. Il est vrai qu'Alexis n'est pas assez autonome et qu'il sera de toutes manière un frein à toute activité qui le démarquerait du reste de la classe. Soit. Je ne sais s'il y aurait réellement d'autres possibilités pour un autre enseignant, mais en tous cas, lui ne sait pas faire mieux.

- Pour la lecture, il dit que plusieurs enfants sont à présent des lecteurs fluides (environ 5 d'entre eux) et qu'il va constituer avec eux un groupe qui fera du travail un peu différent à partir des mêmes thèmes pour leur faire faire plus "d'étude" sur le texte et les faire écrire. C'est déjà pas mal.

- Alexis est bien intégré aux règles de la classe et dans sa fonction d'élève obéissant aux règles et aux consignes. C'est un changement important par rapport, même, au début de l'année. Il est moins seul et moins solitaire, et sans jouir d'un charisme de meneur de bandes avec 200 meilleurs potes, il a 2-3 copains avec qui il joue régulièrement. Cette intégration est bien évidemment un gros plus. Un vrai sujet d'inquiétude qui se retrouve sensiblement allégé.

- Encore une fois, nous avons entendu cette phrase qui montre que l'enjeu n'est pas compris et que nous ne sommes pris que pour des parents inquiets:
- "S'il apprend bien, tant mieux, on ne va pas se plaindre que c'est facile pour lui et espérons que ça le reste aussi longtemps que ça pourra."
Certes, Certes...
- "oui, mais en fait..."  et puis zut. On n'y arrivera pas...  Et cette dernière remarque demeure mentale. Nous venons de comprendre que de toutes manières, ce que le maître vient de proposer pour le groupe de lecture, c'est tout ce que nous aurons, tout ce qu'il est capable de faire. C'est son maximum. Il fait déjà un pas en avant, le plus grand pas dont il est capable. Le problème n'est plus "que peut-on faire dans l'absolu", mais bien "le mieux qu'il puisse faire, c'est ce travail en petit groupe" Quand on voit l'effort de négociation qu'il a fallu déployer pour en arriver là...  ...ça laisse rêveur. Tout à l'heure, nous nous demandions, si un jour dans la scolarité primaire d'Alexis nous rencontrerions un(e) instit qui comprend vraiment ce que nous voulons lui dire et qui serait capable d'en tenir compte, avant d'attaquer l'éducation industrielle, à savoir le collège.

Ce sont les vacances de Noël. Il a un peu neigé, c'est chouette.